Le fleuron devenu poubelle I
En 1970, Je me retrouvais sur le quai, prêt à monter à bord par la passerelle avant babord qui donnait directement à la coursive "mairie" ( administrative ).
Le gigantisme du navire m'impressionnait, alors que j'avais été
embarqué que sur de petites unités : un chaland de débarquement et un dragueur de mines. Bateaux qui ne dépassaient pas 50 mètres de long, et dont l'équipage était constitué de trente hommes au maximum.
Je venais de quitter l'école EMSEC ( électro-mécanicien de sécurité ), où j'avais subi un entraînement intensif et difficile comme marin pompier. Une perte
de 7 kilos en 6 mois en était le résultat, ainsi qu'une froide détermination à n'avoir
aucune crainte du feu. Voire même à prendre du plaisir à le lutter (sans être pyromane ).
J'irais donc rejoindre l'escouade de sécurité à bord, constituée de 80
matelots et de 4 quartier maîtres de 1ère classe dont je faisais partie.
Tout ce joli monde dormait dans la tranche H010. Les matelots dans un seul
dortoir, et nous, les quatre petits gradés, dans un petit carré bien sympathique.
Les sous-officiers et les officiers possèdaient un endroit plus confortable,
vers l'arrière du bâtiment.
Le Porte-avions : ( <---- Détails en cliquant sur le lien ).
J'étais responsable des moyens d'extinction des incendies sur le pont
d'envol ainsi que dans le hangar.
Il s'agissait de dix stations qui fabriquaient de la mousse carbonique.
Elles étaient placées en quinconce dans le ventre du porte avions. Ainsi, tous les endroits du pont d'envol et du hangar étaient accessibles... en cas d'incendie.
Je devais donc maintenir le bon fonctionnement mécanique et
électrique de ces stations.
Mon poste durant le quart, se trouvait derrière l'ilot, sur le pont
d'envol, prêt à intervenir. L'emplacement s'appelait "Icare A ".
Lors des opérations avec Avia, le porte-avions prend toujours
le cap "face au vent", afin de permettre aux jets de ralentir le plus possible
avec une portée maximale.
Si on ajoute la vitesse du vent à celle du navire, cela représente un
souffle assez considérable.
C'est pour cela que les gens du pont sont souvent nommés " pingouins ".
Tenue de pompier :
Catapultage :
Catapultage d'un crusader sur le porte-avions Clémenceau :
Vidéo de plusieurs catapultages sur le porte-avions Foch ( frère jumeau du Clémenceau ).
CATAPULTAGES : ( <---- cliquez sur le lien ).
Vol et appontage ( vidéo servant d'exemple ).
Vol au coucher
A.G.