Pensees oceanes
Que de fois, au lieu de m'allonger pour une longue nuit, il m'arrivait de monter près de l'énorme cheminée, d'où, en appui sur le bastingage, je contemplais l'océan.

Dessin réalisé à l'ordinateur.
J'écoutais avec tendresse les vagues carressant les flancs du navire.
Je ne pouvais m'enpêcher de le confondre à un énorme poisson, dont la mer venait masser le ventre.
Comme j'aimais regarder le sillage dont l'écume blanche traçait une ligne mouvante qui s'effaçait peu à peu, diluée dans l'élément liquide.
A ce moment là, je crois que je désirais comprendre le pourquoi, le comment, de toute existence.
Le léger balancement que subissait le bateau m'était agréable.
J'aimais regarder au large le ciel étoilé, plonger dans la masse sombre de l'eau.
Puissante lorsque tu te déchaînais et que tu nous secouais d'une façon dangereuse, je restais confiant... j'étais heureux.
Ton vert émeraude couronné de petites coiffes blanches, sur tes vagues nombreuses, me ravissait.

Comme dans un regard, je pouvais lire en toi les changements de comportement.
Mur d'eau entre tous continents, tu m'as laissé partir sans retour, là où souvent un coeur m'attendait.
Les îles sont à la mer ce que les oasis sont au désert.
Oh mer, grande dame, parfois si douce ou infidèle, je t'aimais tant, qu'en toi j'aurais voulu me perdre.
